Fils invisibles
Parfois... murmure-t-elle, et elle laisse sa phrase en suspens.Elle regarde par la fenêtre sans respirer et pousse ensuite un soupir qui remplit l'espace.On a beau faire tout ce qu'on peut, il arrive que la vie nous passe dessus. Nos conduites et nos sentiments ne nous appartiennent pas entièrement. Ils sont aussi déterminés par ce que les autres nous donnent ou nous prennent, par ce qu'ils nous cachent, ce qu'ils nous disent, par notre histoire. Tant de choses...
Il y a un espace, un espace infime, pourtant qui nous appartient. C'est là que réside notre essence. C'est lui qui nous fait ce que nous sommes, qui nous permet de changer le cours de notre route. Comme les voiles des frégates. Parfois, il suffit d'un mouvement imperceptible pour changer les choses.
Le reste est silence de Guelfenbein