6 mars 2010
L'estuaire des mots
Et l'iceberg des mots qui resteront secrets, l'iceberg des mots d'encre qui se dissolvent en route, descend au gré d'un courant qui est ma vie et qui n'est pas ma vie. Après tout dérisoire, mon bloc de mots descend le « fleuve impassible » dont les berges s'éloignent, s'estompent, mais lui seul m'aide à sentir le Temps, à rendre le Temps sensible, à pressentir l'estuaire du Temps, puis, au-delà, l'étendue indifférente où se jette tout ce qui s'écrit, tout ce qui s'est lu, tout ce qu'on a cru vivre.
La vie courante de Pierre Péju
Publicité
Publicité
Commentaires
M
M
C
S
M