Le Temps dira, sans plus: Je te l’avais bien dit
Le Temps dira, sans plus: Je te l’avais bien dit.
Seul, le temps sait le prix qu’il faudra que l’on paie,
Et je te l’apprendrais, si je pouvais le dire.
Si nous devons pleurer quand les clowns se produisent
Et si nous trébuchons quand jouent les musiciens,
Le Temps dira, sans plus: Je te l’avais bien dit.
Nul ne peut prévoir l’avenir, et cependant
Comme je t’aime plus que je ne saurais le dire,
Ah, je te l’apprendrais, si je pouvais le dire.
Il faut bien que les vents soufflent de quelque part,
Il faut bien expliquer que les feuilles pourrissent.
Le Temps dira, sans plus: Je te l’avais bien dit.
Peut-être que la rose aime vraiment s’ouvrir,
Que la vision vraiment souhaite demeurer;
Ah, je te l’apprendrais, si je pouvais le dire.
Supposons que les lions viennent à décamper
Et que tous les ruisseaux et les soldats s’enfuient,
Le Temps ne dira-t-il que: Je l’avais bien dit?
Ah, je te l’apprendrais, si je pouvais le dire.
Poésies choisies Traduction de Jean Lambert W.H Auden
Merci une fois de plus a Donald Pretari de m'avoir fait découvrir cette tres belle poésie
If I Could Tell You de W. H. Auden
Time will say nothing but I told you so,
Time only knows the price we have to pay;
If I could tell you I would let you know.
If we should weep when clowns put on their show,
If we should stumble when musicians play,
Time will say nothing but I told you so.
There are no fortunes to be told, although,
Because I love you more than I can say,
If I could tell you I would let you know.
The winds must come from somewhere when they blow,
There must be reasons why the leaves decay;
Time will say nothing but I told you so.
Perhaps the roses really want to grow,
The vision seriously intends to stay;
If I could tell you I would let you know.
Suppose all the lions get up and go,
And all the brooks and soldiers run away;
Will Time say nothing but I told you so?
If I could tell you I would let you know.
Online text © 1998-2011 Poetry X. All rights reserved.
Written c. 1940
petits naufrages de l'ordinaire...
nos rêves
si précieux
echoués
se défont
ce qui demeure
est transformé
ce qui doit se défaire
se reconstruit autrement
Pas d'autres choix
que se fondre à la vie...
L' appel du vent
est fort
plus fort que nos défaites
plus fort que le chagrin
minuscule et derisoire
ce jour
sera
lui aussi
lavé par la nuit