L'incertitude... Elle gouverne chaque instant de la condition humaine.
La peur. La peur ne nous quitte donc jamais, une fois qu elle s'est enracinée en nous ? À saper notre sommeil, à nous tenir en otage, à nous narguer avec la certitude qu'il suffit d'être un humain sur cette terre pour avoir un nombre infini de raisons d'avoir peur, de rester prisonnier de la peur.
Tourmentée par ma peine, environnée de ténèbres, je m'étais levée pour aller m'asseoir devant mon ordinateur et parcourir le cyberespace pendant des heures, sans but, jusqu'à ce que le jour revienne enfin. Brusquement, j'avais tapé sur Google le mot « incertitude ». Sur une impulsion. Au milieu des dizaines de pages qui s'affichaient à l'écran, j'avais repéré un nom qui ne m'était pas inconnu : Werner Heisenberg. C'était le mathématicien et physicien allemand à qui revenait la paternité du principe d'incertitude : en considérant une particule donnée, on ne peut jamais connaître à la fois sa position et sa vitesse ; c'est l'une ou l'autre ; telle est l'indétermination de tout fragment de vie.
"Et c'est aussi le destin, m'étais-je dit après avoir lu cette définition : un déplacement arbitraire de particules qui nous entraînent vers des destinations que nous n'aurions jamais imaginées. L'incertitude... Elle gouverne chaque instant de la condition humaine."
Douglas kennedy Quitter le monde
Au fil de mes lectures il y a très peu de temps J'ai croisé cette même théorie de l'incertitude mis en parallèle à celle d'Heisenberg . Le problème est, que je ne suis plus certaine du livre en question, je crois qu'il s'agit de "La solitude des nombres premiers" de Päolo Giordano et pour le moment je n'ai plus le livre sous la main...
Ça vaut le coup de le lire d'ailleurs...
N'hésiter pas si vous en avez l'occasion.
"Les nombres premiers ne
sont divisibles que par un et par eux-mêmes ; soupçonneux et solitaires,
certains possèdent cependant un jumeau dont ils ne sont séparés que par
un nombre pair.
Mattia, jeune surdoué, passionné de mathématiques, en
est persuadé : il compte parmi ces nombres, et Alice, dont il fait la
connaissance au lycée, ne peut être que sa jumelle. Même passé
douloureux, même solitude à la fois voulue et subie, même difficulté à
réduire la distance qui les isole des autres. De l'adolescence à l'âge
adulte, leurs existences ne cesseront de se croiser, de s'effleurer et
de s'éloigner dans l'effort d'effacer les obstacles qui les séparent."
"Paolo Giordano scrute avec une troublante précision les sentiments de ses personnages qui peinent à grandir et à trouver leur place dans la vie. Ces adolescents à la fois violents et fragiles, durs et tendres, brillants et désespérés continuent longtemps à nous habiter.
Si jamais vous trouvez vous pourrez me dire, si d'ici là je n'ai pas retrouvé!
Allez savoir pourquoi j'aime tant aller glaner ces petits détails sans importance!
Sur les photos il s'agirait plus du principe d'inertie que d'incertitude mais après tout ça se rejoint un peu quand même...
Si parfois on pouvait juste réaliser que les effets de nos actions ne sont pas toujours ceux que l'on croit...
Je ne sais pas si vous avez déjà eu l'occasion de manœuvrer une péniche. Il vaut mieux appliquer le principe d'inertie si on ne veut pas se manger un rive ou une autre embarcation!!