Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
D'ombre et de lumiere
19 mars 2008

Promesse d'une journée

matin2_500

Maintenant, l'instant
Synthèse AFDT [Au Fil Du Temps] du collectif A. Desjardins  P. Ravigant  Rajneesh:

Il n'y a rien d'autre que l'instant. Ce n'est pas la peine de chercher autre chose et c'est ce " tout petit ", cet infiniment petit de l'instant présent qui peut vous révéler l'infiniment grand de l'Eternité.

L'instant et l'Eternité se rejoignent parce que les deux sont infinis. Si vous n'êtes pas dans l'instant, vous revoilà dans le temps et vous revoilà dans une certaine forme de mesure. Si vous êtes exactement dans l'instant, vous échappez, à la mesure.

" Vous êtes toujours absents de chez vous ". Que de comparaisons, de paraboles, d'allégories, pour illustrer cette vérité ; et ces paroles signifient : je me répands dans les choses extérieures, alors que la réalité parfaite, la satisfaction parfaite, n'est pas dans les choses mesurables et n'est pas dans les choses changeantes. Elle est dans cette Ultime Conscience qui échappe à toute matière, donc à toute mesure et à tout changement.

Quelles que soient leurs divergences d'interprétation et de pratique, toutes les traditions spirituelles orientales ont une perspective identique en ce qui concerne le temps. On pourrait relever d'innombrables citations, tant dans l'hindouisme et le bouddhisme que dans le taoïsme ou le soufisme, où l'état de Libération, d'Eveil, d'Accomplissement s'apparente à une perception précise et unanime de l'instant présent comme fondement absolu de la réalité.

Aux yeux des Orientaux, la notion de succession temporelle est un leurre, une image déformée, illusoire, un fallacieux produit de nos désirs et de nos peurs manipulant le mental comme une marionnette. Considérant le monde comme objet d'appropriation, nous ne pouvons fonctionner que sur un double mode récapitulatif et anticipateur, soumis à un édifice de jugements et de comparaisons, alors que le Réel est toujours Maintenant - que nous le voulions ou pas. Les souvenirs et les projets eux-mêmes s'inscrivent dans ce Maintenant : en fait, rien ne peut se passer en dehors de ce Maintenant. Un voile obscurcissant consiste justement à brouiller ce présent, à le parasiter à coups de projections mentales qui dénaturent sa transparence et bloque sa spontanéité. Ainsi la vie n'est plus éprouvée directement, dans son jaillissement créateur, son incessant renouvellement, mais à travers un oppressant système de préjugés, d'à priori, de contraintes et de répétitions. Etre Maintenant, c'est Etre tout court. Tandis que s'inféoder aux hiers et aux lendemains, c'est s'efforcer, le plus souvent douloureusement, d'avoir un passé et d'avoir un futur.

Pour chacun de nous, le passé et le futur ainsi revendiqués constituent des domaines totalement subjectifs, particuliers, impossibles à partager, puisqu'il s'agit d'un ensemble d'expériences et de demandes spécifiques procédant de motivations foncièrement personnelles. Seul le pur Maintenant est une dimension commune, car nous sommes tous dans ce Maintenant qui est, en tant que tel, le même pour chacun.

Innombrables sont les instants d'avant et les instants d'après, et innombrables aussi les relations, les trames d'interactions et d'interconnexions où ils s'insèrent. En revanche. Maintenant est seul, unique, inqualifiable, sans relation et sans mesure, ce qui revient à dire qu'échappant à toute relativité, Maintenant est absolu.

Nous divisons le temps en trois parties - le passé, le présent, et l'avenir. Mais cette division est fausse, absolument fausse. En réalité, le temps se compose du passé et de l'avenir ; le présent n'en fait pas partie. Le présent appartient à l'éternité. Ce qui est passé, c'est le temps. Ce qui va se passer, c'est le temps. Mais ce qui est n'est pas le temps parce qu'il ne passe jamais. Le maintenant est toujours ici. Il est toujours ici ! Ce maintenant est éternel.

Quand vous sortez du passé, vous n'entrez jamais dans le présent, vous entrez dans l'avenir. Il n'est pas un moment qui soit le présent. Du passé, vous entrez toujours dans l'avenir. Du présent, vous n'entrez jamais dans l'avenir. Vous vous enfoncez au contraire de plus en plus dans le présent. C'est la vie qui n'a pas de fin. Essayons de trouver une image. Disons que le temps va du passé à l'avenir ; c'est une ligne droite, une horizontale. Quand vous êtes dans le présent, vous entrez dans une autre dimension : vous vous déplacez le long d'une verticale ; vers le haut ou vers le bas, vers les hauteurs ou vers les profondeurs. Mais vous ne vous déplacez jamais horizontalement.

l_avenir_est_la_percelle


Publicité
Publicité
Commentaires
J
"... Il n'est pas un moment qui soit le présent...."<br /> <br /> D'un point de vue psychologique , de la vie de tous les jours , c'est totalement vrai , il faudrait être idiot pour le contester .<br /> <br /> Par contre , toutes les voies religieuses , chrétiennes , hindouistes , bouddhistes , soufis musulmanes , tentent de nous apprendre à vivre l'instant présent .
B
Désolé( M'EST )!!! Revenu , je suis fatigué ;-))
B
Je relisais ces phrases:Aux yeux des Orientaux, la notion de succession temporelle est un leurre...<br /> <br /> et ce texte mes revenu :<br /> <br /> La tradition orientale chinoise et japonaise implique un rapport au temps en liaison avec le sens de la nature. Le temps des Chinois se reflète dans leur langage et dans leur façon d’agir. Ils ont développé un sens empirique du temps d’une extrême subtilité. Claude Larre parle à ce propos de “la saveur du temps” chez les Chinois.[25] Les arts, la poésie reflètent cette manière de savourer le temps : “La sensibilité des Chinois étant entièrement immergée dans les états de la Nature, les nuances fugitives, les moments d’équilibre les plus exquis affleuraient partout dans la vie (...) On savait apprécier la qualité du temps comme on faisait le thé, du papier, de la soie, des mille commodités de l’existence. Le temps venait, passait, revenait, le temps de la branche de prunier, de la tige de bambou, de la feuille d’érable, de la ramure du pin, le temps du cri aigre de l’oie grise, du chant sucré du loriot, de l’appel de la caille.” (p.44). Le caractère Che évoque le temps en général. C’est un état de conscience, une durée qualitative, polysémique, très liée avec la perception des saisons.<br /> Bonne journée
C
Rémy ><br /> Un regard là où il faur, juste entre les deux!<br /> J'avoue n'avoir jamais lu Desjardins avant ce texte...<br /> Apparemment je ne suis pas sûr de le faire!!<br /> <br /> <br /> Well > je saisi cette main maintenant...<br /> <br /> Viesecrète > Difficile philosophie il est vrai.<br /> <br /> Bruno > Merci d'avoir pris le TEMPS de la lire.;-)<br /> <br /> Les Loups > Tiens je vais regarder si elle est à vendre!<br /> Et se poser là tout simplement dans l'instant.<br /> <br /> Michel > Toujours ton regard juste.<br /> <br /> Too banal > j'ai eu un mal fou à me le procurer, tu ne peux pas savoir!!<br /> <br /> Mais je crois que le tien serait loin de me déplaire...<br /> Serait il en sépia?<br /> <br /> photeil > J'aime ce regard d'autres cultures où la culture "occidentale" aurait beaucoup a puiser...<br /> On parle du présent comme un instant figé mais il est plus juste de penser le temps en un devenir ininterrompu<br /> <br /> Colette > Merci! Un cadeau ce que tu me dis là.<br /> <br /> Well > Choisissons l'infini si choix il ya à faire!
W
Le présent est l'instant où je suis.<br /> Et l'infini, le moment où nous nous suivons...
Publicité
Archives
Newsletter
Pages
Publicité