Je répétais, douceur
A quoi vas-tu bien pouvoir t'accrocher?
J'ai cherché, cherché de l'aide dans mon cerveau désert. Un petit mot m'est apparu, le dernier qui me restait, blotti dans un coin, deux syllabes minuscules, tout aussi terrorisées que moi.
«Douceur.»
J'ai hurlé: Choisis un mot, celui que tu préfères!
Dans le vacarme, il n'a sûrement pas entendu.
Avait-il, comme moi, voulu choisir un mot et lequel ? Je ne le lui ai jamais demandé.
Nos mots préférés sont des affaires intimes, comme la couleur de notre sang.
Lentement, ô comme la lenteur est angoissante,lentement je me suis sentie tomber, douceur, je répétais, douceur, il me semblait qu’è force de le dire le mot gonflait, comme le cou de certains oiseaux amoureux, je l’avais entouré de mes bras, douceur, ma bouée.
Et puis les lumières noires se sont éteintes et un à un tous les bruits. Plus rien.
La grammaire est une chanson douce Erik Orsenna
Long Nights
Have no fear
For when I'm alone
I'll be better off than I was before
I've got this light
I'll be around to grow
Who I was before
I cannot recall
Long nights allow me to feel...
I'm falling...I am falling
The lights go out
Let me feel
I'm falling
I am falling safely to the ground
Ah...
I'll take this soul that's inside me now
Like a brand new friend
I'll forever know
I've got this light
And the will to show
I will always be better than before
Long nights allow me to feel...
I'm falling...I am falling
The lights go out
Let me feel
I'm falling
I am falling safely to the ground