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D'ombre et de lumiere
24 novembre 2007

le corps viscéral

 

Texte écrit par Bruno Poiré sur les sculpture de Chrstine Coste (céramiques - 2007) voir http://sculpture.coste.free.fr/index.php 

Des oeuvres dérangeantes dont émerge une grande force... 

Peut-être celle d'une révolte du corps et de l'âme puisé au coeur des instincts, celle de la révolte face à l'inacceptable . Une cri intérieur au-delà des mots. Une impérieuse nécessité de penser autrement hors des cadres habituels, confortables penser à partir des tripes de l'instinct vital premier...

La matière pétri de la violence issue de paroles baillonnées. cri qui transperce la matière

Cris des paroles baillonnées. Cris pétris dans la matière et dont emerge  violence de l'insensé. paroles de l'indicible.entre parole et corps la matière espace intermédiaire, paroles de terres de se qui ne peut être dit et pourtant doit être dit...

Mouvement de la matière qui s'infiltre peu à peu  et pétrit a son tour l'esprit...

bouscule les consciences tapies figées  et dérangées mobilisées transformées malgré elles.

La parole de la matière

 

 

"L'homme pensant aurait-il peur, aurait-il honte de son double animal, de ses humeurs sauvages, de son corps viscéral ? L'homme pensant irait-il jusqu'à ignorer ses pulsions, les culbutant dans l'abîme ?
N'a-t'il trouvé que ces moyens : ignorance, mépris, raillerie... pour en limiter la force et masquer son trouble ?
Ah ! vous ricanez, vous pouffez pour cacher votre malaise devant ces sexes géants dégoulinants, dressés, plies ou gonflés. Ceci dit c'est légitime car l'héritage freudien n'est pas loin.
Et pourtant si mon corps en savait plus que ma tête ? Mon corps qui me parle de ce qui me bouleverse jusqu'à me retourner les sangs, qui me parle des mes amours que j'ai dans la peau, de ce qui me prend aux tripes, de mes peurs qui me collent au ventre, de ces joies qui me font bander ou dilater la rate, de mon dégoût qui me retourne l'estomac, me'fait gerber...
Toutes mes viscères, mes tissus, mes glandes sont mon œil intérieur, celui qui voit si vite et si loin ce monde qui grouille et fourmille. Ce monde, poussière d'étoile, qui du ver de terre à l'éléphant, du poisson rouge à la baleine s'anime et vit. Ce monde beaucoup plus vaste que ce que mon esprit sensé peut en découvrir seul.
Ces morceaux d'organes qui vous amusent autant qu'ils vous effraient ou vous dégoûtent, sont les avatars de ce cyclope visionnaire que j'héberge clandestinement. Je suis comme la fragile Psyché découvrant Cerbère, fascinée par ces forces obscures et instinctives, liens telluriques vers des espaces emprisonnés par la raison."
Bruno Poiré

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