Tempête immobile
"Nuit
Tempête immobile
Tourbillons silencieux
engloutissant les mots.
Les parois s'effritent se dispersent
La pesanteur de la terre appelle
Gouffre béant aspirant en entier
ce corps qui parle sourit
avec ses gestes ralentis ou trop brusques, ceux de la vie
Mais cet absent-présent
Est ailleurs dans l' innommable enfermé
Il avance les yeux fermés...
La lumière l'éclaire le transperce
L'ombre, refuge ultime
dans recoin perdu
L'appelle sans reserve pour
Une descente en apnée
vers l'obscurité insondable
Il passe le pont suspendu au-dessus du vide
des profondeurs
Les forces vives l'appellent sans relache
La surface illuminée des eaux troubles l'aveugle
des mains se tendent
Disent-elles vrai?
Que veulent-elles?
Quels chemins montrent-elles?
Et où sont leurs regards?
Patience
Le jour émerge dans le silence.."