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D'ombre et de lumiere
20 janvier 2010

Un moment gravé dans la lumière

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Une photographie est, par nature  une  œuvre d'art éphémère. Au moment où celle-ci est révélé sur le papier, le processus d'effacement commence. Le but de la photographie est d'arrêter le temps, mais l'érosion est inexorable. Non seulement les photos sont facilement endommagées par la chaleur, l'humidité et les manipulations, mais elles sont aussi sensibles à la lumière, leur équilibre chimique délicat est constamment modifié par l'exposition à la lumière.

Les photographies représentent notre lutte éternelle contre le temps, notre détermination à préserver un moment : la jolie petite fille bébé, avant qu'elle devienne une adolescente difficile ; le beau jeune homme, avant que la calvitie et la graisse prennent son corps d'assaut ..
J'ai idée que notre obsession concernant la  photo vient d'un pessimisme latent : il est dans notre nature de croire que les bonnes choses ne due pas
Nous mettons tant de foi dans ce fragile artefact mnémonique ,un moment gravé dans la lumière. Mais les photos donnent un faux sentiment de sécurité. Comme notre mémoire, imparfaite, elles vont s'estomper. Avec le temps, les contrastes s'atténuent, les contours deviennent flous, les détails disparaissent. Nous prenons des photos pour nous souvenir mais il est dans la nature de la photographie d'oublier.

L'année brouillard de Michelle Richmond

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Commentaires
P
Sourire du hasard... Je viens de tourner la dernière page de ce livre il y a quelques minutes. <br /> :)
S
la photo du cimetière est vraiment étonnante,surprenante!<br /> tant de gaité sur une tombe!!!<br /> des photos de famille je suppose,je dirais les années 40....<br /> cela devait etre de bons souvenirs..<br /> bonne nuit...<br /> ;)
P
Magnifique écho dans tes photos. D'abord ces jeunes femmes, la génération de nos mères, enfin de la mienne. Dans les photos de cette époque je les revois un peu toutes à la fois, cela m'émeut. <br /> Et puis le collier. Qui porte, plus encore qu'il n'est porté. Précieuse mémoire. Et hier je pensais à ma mémoire, à ce que j'en écris, aux dérives, aux apparences, tatouées dans mes souvenirs. Tout ce que le texte, que tu as choisi, dit.
C
je crois remarquer dans la même rubrique le m^me collier... et les femmes qui le portent à différentes époques, photos art de l'éphémère oui et rémanence des souvenirs
M
Résonance...<br /> Les photos sont sur la table... Eparpillées... <br /> Attestation d'existence..<br /> "Je vous écris tout ça d’un autre monde, un monde d’apparences. D’une certaine façon, les deux mondes communiquent. La mémoire est pour l’un ce que l’Histoire est pour l’autre. Une impossibilité. Les légendes naissent du besoin de déchiffrer l’indéchiffrable. Les mémoires doivent se contenter de leur délire, de leur dérive. Un instant arrêté grillerait comme l’image d’un film bloquée devant la fournaise du projecteur. La folie protège, comme la fièvre. J’envie Hayao et sa Zone. Il joue avec les signes de sa mémoire, il les épingle et les décore comme des insectes qui se seraient envolés du Temps et qu’il pourrait contempler d’un point situé à l’extérieur du Temps - la seule éternité qui nous reste. Je regarde ses machines, je pense à un monde où chaque mémoire pourrait créer sa propre légende.» (Chris Marker)
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